
Il y a dans ce visage quelque chose d’infiniment calme. Je marche entre ces bustes comme entre des pensées figées, dans la lumière pâle du musée. Chaque regard absent semble me traverser sans me voir. Ici, au Scottish National Portrait Gallery d’Édimbourg, le silence parle. Il raconte la patience du sculpteur, la mémoire des visages et le poids des vies passées. Je m’arrête devant cet homme de marbre, figé dans une éternité douce. Il ne dit rien, mais tout en lui évoque la dignité et la fragilité du temps.
✨ Une présence dans l’absence
Je me surprends à lui parler en silence. Peut-être attend-il qu’on le regarde encore, qu’on se souvienne. La pierre capte la lumière comme la peau capte la vie. Dans cette galerie, je me sens à la fois minuscule et apaisé. Le passé n’est pas mort : il veille, ici, sous forme de regards immobiles.
Je repars lentement, laissant derrière moi ces visages de pierre, témoins muets d’un autre siècle. Et déjà, j’ai envie de revenir, pour écouter encore ce silence.
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