
Je me suis posté ici, immobile, ce jour-là, pour capturer l’âme de Leith. Quand ? C’était à 15h14 précises, en plein après-midi. Où ? Sur un ancien pont ferroviaire, dans le vibrant quartier portuaire de Leith à Édimbourg. Quoi ? J’ai vu le passé industriel de cette cité maritime se matérialiser. Mon objectif a encadré ce tunnel de métal bleu-gris qui écrase la lumière. La perspective attire mon regard vers l’extérieur, vers l’horizon. Les poutres forment une grille stricte, un squelette massif. Comment ? J’ai utilisé le sol en bois craquelé comme une flèche, pour guider l’œil du lecteur. La clarté aveuglante du soleil découpe les ombres des arches. Pourquoi ? C’est la beauté brute de l’ingénierie qui s’expose. Je ressens la puissance du métal contre la douceur du ciel. Ce cliché confronte le vieux monde avec l’immeuble moderne que l’on aperçoit. Je n’ai qu’une intention : immortaliser cette solitude urbaine.